La recherche d’un mode de vie plus sain, moins stressant, loin de la pression du bureau et des réunions infructueuses, s’est traduite ces dernières années par l’augmentation d’achat de biens immobiliers à une distance raisonnable des grandes villes, voire à la côte.
Ce qui a permis ce changement, c’est sans nul doute l’augmentation du télétravail et plus globalement les nouvelles méthodes de travail apparues et développées depuis le début de la pandémie et ses confinements répétés.
Des travailleurs de plus en plus nombreux souhaitent travailler majoritairement de chez eux avec un passage régulier, une à deux fois semaine, voire moins, au bureau. Ils cherchent alors à acquérir une maison en Bretagne, près de la côte, en regagnant Paris ponctuellement.
L’idée semble particulièrement intéressante et on ne peut douter des bienfaits de ce mode de vie… mais… - parce qu’il y a un « mais » - il peut s’avérer compliqué d’obtenir un crédit immobilier pour ce type de projet.
Plusieurs raisons peuvent être identifiées pour expliquer l’impact du télétravail et les difficultés qu’il cause dans l’obtention d’un prêt immobilier.
Les experts de Devissima, comparateur de crédits, vous aident à bien comprendre la situation, afin de préparer le meilleur dossier, et avoir les bons réflexes pour donner toutes ses chances à votre demande de crédit immobilier.
L’exode urbain cause de l’augmentation du prix/m² : mythe ou réalité ?
Même si le phénomène n’est pas totalement neuf, de récentes études du marché de l’immobilier ont montré une augmentation importante des prix.
Cette hausse est particulièrement sensible dans certaines villes et pourrait être liée à la normalisation du travail à distance (partiel ou complet), en particulier celui des travailleurs Parisiens, mais d’autres aussi.
On peut citer les exemples de Saint-Malo avec une augmentation de 39 % (3 964 €/m²), Biarritz avec +35 % (6 663 €/m²) ou Saint-Valéry-sur-Somme avec +47 % (2 951 €/m²).
(Source : chiffres tirés de l’étude de SeLoger)
Ce sont surtout, mais pas exclusivement, les villes du littoral (Bretagne, Normandie et Côte d’Opale) qui ont vu leurs prix au m² s’envoler.
D’après une étude du Ministère du travail, datant de juillet 2021, ce sont 22 % des salariés qui travaillent aujourd’hui dans des entreprises ayant normalisé le télétravail à raison d’au moins un jour par semaine (hors règles sanitaires). A ceux-ci s’ajoutent 3 % des salariés qui travaillent totalement à distance.
Nous pouvons encore ajouter à cette étude les nombreux freelances qui travaillent depuis chez eux (même si le phénomène n’est ici pas nouveau) et qui ont pu voir évoluer leurs aspirations en matière de cadre de vie à la suite des confinements.
Si nous sommes loin de l’exode massif des citadins qui avait été prédit en 2020, force de constater l’impact du télétravail sur le marché de l’immobilier.
Cette augmentation des prix se répercute alors logiquement sur l’obtention des crédits immobiliers.
Pourquoi le télétravail peut-il être un frein à l’obtention d’un crédit immobilier ?
Travailler depuis chez soi est non seulement une règle de plus en plus imposée par certaines entreprises, mais c’est également le choix d’une qualité de vie, plus sereine, loin des transports en commun ou du stress des embouteillages, et de la promiscuité des bureaux.
Toutefois, un premier point à prendre en compte est le « coût fantôme » du télétravail pour le salarié.
Quels sont les coûts du télétravail ?
C’est un fait, le télétravail reporte une partie des charges de l’entreprise sur l’employé :
- consommation d’énergie (chauffage, électricité, eau),
- connexion internet performante,
- téléphonie adaptée,
- aménagement d’un espace de travail adéquat,
- pas de ticket restaurant,
- …
Parfois, s’ajoute encore à cela le fait que certains salariés télétravailleront avec leur matériel personnel.
En outre, à côté de ces « coût fantômes » perceptibles sur le long terme, d’autres ont un impact mensuel directement constatable.
Prenons un exemple.
Vous habitez à 500km (voire plus) de votre lieu de travail et vous vous rendez 2 jours par semaine en entreprise. Vous allez donc avoir des frais de déplacements importants (abonnement TGV ou carburant et usure du véhicule).
A ceux-ci vient encore s’ajouter la location éventuelle d’un pied-à-terre dans la ville de l’entreprise ou des nuits d’hôtel.
Quel est l’impact de ces frais sur une demande de crédit immobilier ?
Pour comprendre, il faut revenir sur les règles d’octroi des crédits immobiliers qui ont été imposées aux banques par le HCSF.
L’emprunteur ne doit en effet pas dépasser 33 à 35 % de taux d’endettement et le crédit ne peut durer plus de 25 ans.
Dans ces conditions, vos charges peuvent venir impacter votre simulation de capacité d’emprunt auprès de la banque. Comme la durée du crédit est plafonnée, vous ne pourrez allonger celui-ci pour baisser la mensualité.
Une capacité d’emprunt limitée dans une ville côtière où les prix au m² ont explosé complique donc l’accès à la propriété (résidence principale ou secondaire) de certains ménages qui auraient un tel projet.
L’acquisition d’un bien immobilier au littoral pour un salarié en télétravail (surtout partiel) va donc être conditionnée à des revenus très importants.
Comment obtenir un crédit immobilier quand on est en télétravail ?
Si le télétravail impacte votre simulation de prêt, le projet ne doit pas nécessairement être abandonné directement. Vous allez devoir vous adapter en jouant sur ce qui peut l’être pour que l’achat du bien rentre dans la réalité de vos moyens.
L’importance de la localisation du bien
Pour commencer, si vous n’avez pas les moyens de vivre entre Paris et Saint-Malo, peut-être pouvez-vous regarder pour d’autres villes dans lesquelles le prix du m² à l’achat serait inférieur.
Une autre possibilité sera de choisir une ville qui permette de circuler entre votre lieu de travail et de résidence avec des frais de transport moins importants.
A ce stade, il vous appartient d’être créatif et réfléchir à la problématique sous tous ses angles. En effet, chaque projet est unique et chaque ménage a ses propres contraintes.
Baisser votre taux d’endettement
C’est finalement au niveau du taux d’endettement que le bât blesse. Alors pour baisser votre taux d’endettement, vous allez avoir plusieurs options que vous pouvez prendre en considération :
- Diminuer autant que possible vos charges (hors crédit).
- Augmenter vos revenus.
- Si vous avez déjà deux crédits ou plus en cours de remboursement, faire un regroupement de crédits afin de baisser vos mensualités jusqu’à -60 %*.
Bien préparer votre dossier
Ce conseil est valable pour toute demande de crédit, quelle qu’en soit la nature. Vous devez présenter à la banque un dossier bien ficelé avec un projet bien réfléchi.
Pour ce faire, une fois le choix du lieu posé et vos finances optimisées, vous allez calculer
- votre capacité de remboursement – soit la part de vos revenus que vous pouvez consacrer au remboursement du crédit en respectant les règles de taux d’endettement maximum,
- votre capacité d’emprunt – soit la capacité de remboursement multipliée par le nombre d’échéances du crédit,
- votre épargne disponible pour le projet – une banque vous demandera de participer au financement de votre achat immobilier avec un apport,
- les coûts d’éventuels travaux.
C’est également le moment de considérer les garanties (caution, hypothèque, nantissement) que vous allez pouvoir donner à la banque en échange du crédit.
Mettre les organismes de financement en concurrence
Une fois que vous êtes en mesure de démontrer que votre projet est en adéquation avec les limites de votre budget, mettez les banques et autres organismes de crédits en concurrence.
En comparant les offres de plusieurs établissements prêteurs potentiels, vous allez pouvoir non seulement voir celles qui sont les plus intéressantes et les mieux adaptées à votre projet, mais également avoir un certain poids pour négocier des conditions plus avantageuses dans les offres de prêts.
Pour ce faire, faites votre simulation sur notre comparateur Devissima et entrez en contact avec des les meilleurs organismes de financement.
