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Les taux du crédit immobilier en 2018

24/04/2018

A l’aube du printemps qui arrive, les taux des prêts immobiliers varient entre stagnation et légères baisses. Mais avant tout il faut dire qu’ils sont toujours très proches de leur niveau historique le plus bas, la hausse tant annoncée se faisant finalement attendre.

Qu’en est-il au mois de mars 2018 ?

L’Observatoire Crédit Logement/CSA (organisme qui étudie chaque mois le marché des crédits immobiliers) a annoncé  que la moyenne des taux au mois de février 2018, toutes durées de crédit confondues, était de 1,47% (hors assurance et frais annexes) alors qu’elle était encore de 1,49% au mois de janvier. A rappeler que le record absolu de cette moyenne était de 1,31% au mois de novembre 2016.

Le même constat a été fait par le courtier Cafpi, d’après lui les taux des prêts immobiliers stagnent et ne sont pas différents de ceux du mois de février. Il précise entre autre que les taux moyens ne bougent pas depuis des semaines. Sur 32 barèmes de banque reçus au début de ce mois de mars 2018, 13 sont en augmentation de 5 centimes en moyenne, 4 sont en baisse de 10 centimes en moyenne et 15 ne bougent pas.

La moyenne actuelle des taux bruts moyens (hors assurance et frais annexes) selon les durées est de :

  • 1,50% pour un crédit d’une durée de 15 ans, contre 1,35% en novembre 2016
  • 1,70% pour un crédit d’une durée de 20 ans, contre 1,55% en novembre 2016
  • 1,90% pour un crédit d’une durée de 25 ans, contre 1,80% en novembre 2016

Le président du courtier Meilleurtaux.com indique que la plupart des banques (85%) proposent des taux bruts sur une durée de 20 ans, inférieurs à 1,90%, une moyenne plus intéressante qu’en automne dernier.

Pourquoi la hausse n’a-t-elle pas lieu ?

Plusieurs facteurs pourraient cependant peser en faveur d’une hausse des taux des emprunts immobiliers :

  • L’inflation se situe actuellement autour des 1,3% alors qu’elle n’était que de 0,5% en novembre 2016
  • L’indice financier OAT TEC 10 (qui sert de référence aux tarifs des crédits logement) a doublé en 18 mois
  • L’assurance emprunteur pouvant être changée désormais tous les ans, les banques pourraient augmenter leurs tarifs
  • La Banque de France fait pression sur les prêteurs afin qu’ils gardent leurs marges déjà petite sur les crédits immobiliers

Cependant, les banques ayant des objectifs commerciaux très importants pour 2018, ont besoin d’une nouvelle clientèle. L’unique manière de les appâter est de proposer des offres de crédits à taux bas. Finalement elles pourront aussi en tirer plusieurs bénéfices, notamment par les dépôts de fonds des emprunteurs et la possibilité de leur proposer d’autres produits et placements.

Autre stratégie mise en place par les banques : les décotes. Cela signifie qu’elles proposent des taux encore plus bas que ceux affichés au départ. Le résultat est que certains bons dossiers peuvent obtenir un taux à 1,20% sur 20 ans, au lieu de 1,70% de moyenne, ou encore 0,90% sur 15 ans alors que la moyenne est de 1,35% pour cette durée.

Une nouveauté aussi chez les banques, alors que jusque là cette formule était réservée aux spécialistes du financement immobilier, les crédits sur des périodes longues allant de 30 à 35 ans. La baisse des taux pour ces durées ayant également eut lieu, ils sont à nouveau attractifs. Ils sont cependant réservés aux primo-accédants, aux investisseurs ou aux multipropriétaires, qui peuvent donc se voir proposer un crédit à 2% sur 30 ans et 2,55% sur 35 ans.

Et si la hausse des taux pour les crédits immos s’enclenche finalement ?

Certains spécialistes estiment tout de même qu’une augmentation des taux de prêts immobiliers devrait se faire d’ici la fin 2018. Le taux moyen est prédit à 1,68% pour la fin de l’année. A cela ils évoquent plusieurs raisons notamment la reprise de l’inflation, tout comme la progression des indices financiers et les marges très étroites que les banques ne pourront pas tenir éternellement.

En cas de remontée des taux de cinq points de base, seuls 5% des emprunteurs seraient alors pénalisés. Les primo-accédants ne seront pas concernés grâce au PTZ (qui finance 40% du logement), ni d’ailleurs les investisseurs, qui pourront toujours déduire les intérêts d’emprunt de leurs loyers.