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Histoire du crédit

27/11/2020

L'usage du prêt avec intérêts n'est pas l'apanage de nos sociétés modernes mais remonte à des époques très reculées. En effet, les premiers écrits réglementant le crédit datent de l'antiquité. Il s'agit notamment du fameux Code d’Hammurabi, édicté en Mésopotamie par le roi Hammurabi qui régna à Babylone de 1792 à 1750 avant J.C.

 

L'ancêtre du crédit

Ce code est gravé sur une stèle de basalte de plus de 2 mètres de haut et contient toute la réglementation juridique de l'époque, incluant tous les domaines de la vie sociale et familiale. Elle est conservée au musée du Louvre à Paris.

En ce qui concerne le crédit, ce Code s'attache surtout à réglementer les prêts liés à l'activité agricole, probablement les seuls en vigueur en ces temps reculés. Il s'agissait surtout de prêts de grains (puisque la monnaie n'existait pas encore), destinés à aider le paysan dans ses projets de cultures ou simplement pour le soutenir lors d'une récolte insuffisante. Non seulement le Code prévoyait un surplus d'intérêts à verser mais il déterminait également les gages à fournir pour sécuriser le prêteur. Des sanctions étaient également prévues, celles-ci pouvant aller de la saisie de biens immobiliers (antichrèse) jusqu'à la mise en esclavage, le tout étant effectué devant témoins afin d'assurer une parfaite équité.

 

Apparition de la monnaie

La monnaie frappée étant apparue au 17eme siècle avant J.C en Lydie, elle a permis, de par sa souplesse d'utilisation bien supérieure à celle du troc, un essor considérable du commerce international. C'est à cette époque que sont apparues les premières banques, notamment la banque Royale d'Alexandrie.

 

L'usage de la monnaie et du système bancaire se sont ensuite largement développés sous l'Empire romain qui a su tisser un véritable réseau au fur et à mesure de ses conquêtes. Dépôt de monnaie, spéculations et prêts étaient gérés par les "negociatores", véritables banquiers avant la lettre.

 

Malheureusement, au Moyen-âge, le crédit fut considéré comme illégal sous l'influence de l'Église catholique qui assimilait la pratique de l'usure (c'est-à-dire du profit réalisé par le prêteur) à un péché. En effet, la perception d'un intérêt est contraire au principe de charité édicté par la religion. C'est ce qui explique que le prêt avec usure fut longtemps réservé aux Juifs dont la tradition ne condamne pas ce genre de gains.

 

Il est à noter bien sûr qu'à l'époque le crédit était principalement réservé aux marchands ou aux négociants désireux de faire fructifier leur commerce grâce à un apport momentané. Le prêt à la consommation n'existait pas encore !

Au 19eme siècle le crédit aux professionnels s'est largement accru pour répondre aux besoins d'une industrialisation en plein essor, mais ce n'est qu'au courant du 20eme siècle, notamment à l'issue de la seconde guerre mondiale, que le crédit aux particuliers s'est enfin développé.

 

Le crédit des temps modernes

Aujourd'hui, le crédit à la consommation n'est plus une simple aide aux ménages mais est devenu une véritable industrie. Autrefois simple service bancaire de courte durée, le monde du crédit est devenu une profession à part entière avec ses agences spécialisées et ses courtiers. Il ne correspond plus à une simple avance de trésorerie mais se décline sous de multiples formes (regroupement de crédits, renégociation, leasing, crédit revolving, paiement à terme, obligations…).

 

En outre, la principale caractéristique du crédit moderne – et la plus dangereuse aussi – est qu'avec l'essor de la monnaie scripturale et immatérielle, la tentation de prêter de l'argent inexistant s'est imposée. C'est ce qu'on appelle la "monnaie temporaire", créée ex-nihilo par un simple jeu d'écriture. La proportion de monnaie inexistante est estimée à 85% de la monnaie totale, ce qui est conséquent. C'est cette dérive qui permettait à l'économiste Maurice Allais, prix Nobel en 1988, d'assimiler les banques à des "faux-monnayeurs".

 

Néanmoins la pratique du crédit sous toutes ses formes est devenue un ressort incontournable de la vie socio-économique actuelle. Mais il appartient à tout un chacun de ne pas se laisser entraîner dans sa spirale et de savoir la maîtriser à bon escient.