Un taux d’effort moyen de seulement 24%
Selon les derniers chiffres publiés par la Banque de France, il semblerait que le taux d’effort moyen, plus communément appelé la capacité d’endettement, était de 24% en moyenne en 2016. Ce pourcentage est donc inférieur à la règle généralement appliquée qui consiste à octroyer des prêts dont les mensualités de remboursement ne franchissent pas le seuil des 33% des revenus mensuels du futur emprunteur. Cette mesure est généralement appliquée pour éviter que les clients ne se retrouvent en difficulté de paiement. Il semblerait qu’en 2016, les établissements bancaires aient assoupli leurs conditions. Seuls les ménages modestes doivent impérativement faire preuve de cette capacité de remboursement fixé à un tiers des revenus. Toujours selon la Banque de France, les emprunteurs dont les revenus nets annuels sont inférieurs à 20.000 euros ont pu bénéficier d’un taux d’effort de 32% en 2016. Pour réduire la durée du remboursement de l’emprunt, les ménages modestes ont tendance à augmenter leur capacité d’endettement en revoyant à la hausse le montant des mensualités.
Une marge plus confortable pour les ménages aisés
En revanche, pour les catégories plus aisées, les banques ont fait preuve de beaucoup plus de souplesse en 2016. En effet, les personnes ayant des revenus annuels compris entre 20.000 et 40.000 euros montrent une capacité d’endettement moyenne située à 26%. Pour ce qui est des ménages qui gagnent entre 60.000 et 80.000 euros par an, leur taux d’effort est estimé à 18% pour l’année dernière. Enfin, ce taux passe à 15% des revenus pour les emprunteurs ayant des ressources supérieures à 80.000 euros. Ce phénomène de baisse du taux d’effort moyen est survenu en 2016 dans un contexte de chute historique des taux d’intérêt pratiqués aux crédits immobiliers pour les particuliers.
